EBUSCO 2.2 ARTICULÉ

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EBUSCO 2.2 ARTICULÉ

Le bus articulé d’Ebusco s’est longtemps fait attendre auprès des clients. Entretemps, le modèle de base nouvelle génération a fait son entrée : en automne 2018, l’Ebusco 2.2 a pris la relève du 2.1 avec un concept de fabrication modifié. Cette année, c’est le bus articulé qui prend enfin le départ.

Image 1 : Le bus articulé Ebusco 2.2 est adapté à différents concepts d’exploitation. Une des grandes forces du constructeur néerlandais réside dans son traditionnel bloc de batteries pour la charge au dépôt. Différentes configurations de portes sont bien sûr disponibles pour le bus articulé.

Depuis le début, les batteries de grande capacité sont la marque de fabrique d’Ebusco, et l’Ebusco 2.2 articulé des Néerlandais n’y fait pas défaut. L’équipement standard prévoit « seulement » 363 kWh, mais il est aussi possible de choisir la version supérieure à 525 kWh. Toutes les options de charge sont proposées : avec une prise ou via des pantographes normaux ou inversés.

Depuis peu, les accumulateurs sont fournis par CATL, une entreprise chinoise en plein essor spécialisée dans les batteries. Celles-ci sont désormais toutes installées sur le toit. Ebusco reste également fidèle à la technologie des cellules LFP (lithium-phosphate de fer), considérée comme la meilleure solution actuellement disponible en termes de sécurité et d’efficacité.

Comme son homologue d’un seul tenant, le bus articulé conserve une structure en acier conventionnelle. En revanche, Ebusco innove concernant l’architecture du véhicule : Au lieu du moteur central habituel, le bus articulé 2.2 est équipé d’un essieu électrique ZF Axtrax AVE 130, avec deux moteurs électriques situés dans les moyeux de roues. Leur puissance totale combinée de 250 kW est considérée comme suffisante dans une topographie normale pour les bus articulés.

Et avec un couple maximal total de 22 000 Nm sur les roues, le doute n’est plus permis ! La position de montage de l’essieu moteur est elle aussi inhabituelle : en effet, celui-ci ne se trouve pas dans la remorque, mais dans la section avant en tant qu’axe central. Les Néerlandais sont ainsi revenus à une conception couramment utilisée jusqu’au début des années 80. Cependant, contrairement à ce qui se faisait à l’époque, l’essieu arrière est équipé de pneus jumelés, pour éviter les problèmes de poids.

De plus, le tractage de la remorque ne sollicite pas autant l’articulation et la protection anti-torsion est plus simple à mettre en place. Au passage, l’articulation est fournie par Hübner.

Des méthodes novatrices
La conception modulaire est actuellement à la pointe de la technologie, et c’est aussi la méthode adoptée par les développeurs du bus articulé d’Ebusco. Ainsi, les porte-à-faux avant (2,75 m) et arrière (3,40 m) du nouveau venu correspondent exactement aux valeurs correspondantes du modèle de 12 mètres. Ce n’est pas tout à fait le cas pour l’empattement avant, du moins si on se réfère à la fiche technique. Celle-ci indique 5875 mm, contre 5850 mm pour le bus standard. L’écart entre l’essieu central et l’essieu arrière est de 6025 mm, pour une longueur totale de 18,05 m.

Pour la climatisation également, Ebusco fait désormais appel à des fournisseurs occidentaux : Elle est fournie par Thermo King.

La configuration de base du nouveau bus articulé peut accueillir jusqu’à 130 passagers, avec des places assises pour 55 d’entre eux. Dans cette configuration, le poids à vide s’élève à 19 t et le poids total autorisé à 29,0 t.

L’articulation de l’Ebusco 2.2 est un autre élément clé du succès des Néerlandais sur le marché allemand. La tendance de la charge au dépôt domine nettement, notamment chez les opérateurs de transport qui s’intéressent uniquement aux bus électriques. Selon les données du VDV (le syndicat des opérateurs de transport allemands), plus de 80 % des entreprises tablent sur un rayon d’action de plus de 200 km. Le bus articulé Ebusco 2.2 et son gros bloc de batteries tombent donc à pic.

Mais cette année, on prévoit d’abord la livraison d’autres bus standard de type 2.2 ; ils sont destinés entre autres à la Stadtwerke Bonn (quatre unités), à la Münchner Verkehrsgesellschaft (huit unités supplémentaires) et à Transdev Rhein-Main avec sa marque Alpina (13 exemplaires). Et ce n’est pas tout ! Les Néerlandais ont une autre corde à leur arc : le bus léger 3.0. Après le bus standard, les constructeurs travaillent maintenant sur son homologue articulé, dont deux des premiers modèles commercialisables devraient rejoindre la Münchner Verkehrsgesellschaft l’année prochaine. Comme on peut le voir, Ebusco ne s’arrête jamais. DH/KK

Image 2 : Les batteries ne sont plus placées sous l’arrière du bus, ce qui a permis de supprimer la marche sur laquelle reposait jusque-là la banquette arrière.

Image 3 : Tous les blocs de batteries du bus articulé Ebusco 2.2 sont placés sur le toit, sous les protections situées avant et après l’articulation. Tout devant, on peut voir le système de climatisation de la partie avant du bus, derrière les rails de chargement. Sur le toit de la remorque derrière le bloc de batteries, on retrouve le ventilateur de la climatisation, puis la climatisation proprement dite.